La nageuse Florine Gaspard dresse le bilan de ses championnats de Belgique : “Quand je pense aux Jeux olympiques, je pense au 100m brasse”
Florine Gaspard, qui vise encore une seconde qualification, va continuer à se partager entre le crawl et la brasse même après les JO de Paris.
- Publié le 23-04-2024 à 11h20
Revenue en Belgique le temps de disputer les championnats nationaux en grand bassin (et de passer quelques jours en famille), Florine Gaspard a remporté trois médailles d’or dans les trois épreuves auxquelles elle a pris part à Anvers. Au-delà de ses victoires en 50m crawl (24.95), en 50m brasse (30.72) et en 100m brasse (1.08.62), ce sont les chronos dans les plus courtes distances qu’elle retient en priorité.
“Je voulais vraiment me rapprocher de mes meilleurs temps dimanche, faire en dessous de 25 secondes en crawl et de 31 secondes en brasse et j’ai rempli mon contrat, sourit-elle. Cela confirme que j’ai de la vitesse, que le travail qu’on a fait à Marseille fonctionne bien. On a un peu changé notre façon de s’entraîner, on essaie de nager tout le temps vite.”
J’avais la haine que mon 100m brasse se soit passé comme ça.
Sur 100m brasse, Florine Gaspard a connu une mésaventure extrêmement rare (”Ce n’est plus arrivé depuis les benjamins…”) en perdant ses lunettes en plongeant. À mi-course, elle a ensuite tapé violemment le mur de la main, se blessant à un doigt.
“Il est un peu gonflé, mais il n’y a rien de cassé, rassure la nageuse de 22 ans. J’avais la haine que cela se soit passé comme ça, je vaux évidemment bien mieux que ce chrono. C’est simplement un incident de course frustrant, mais je ne l’ai pas laissé influencer mes autres courses.”
Trois compétitions avant les Jeux
Il n’en reste pas moins que la Bastognarde, qualifiée pour les JO en 50m libre, aimerait réaliser le minimum olympique (1.06.79) dans ce qui a toujours été sa spécialité.
“Quand je pense aux Jeux, je pense au 100m brasse, donc oui j’ai vraiment envie de faire le minimum et de nager cette épreuve aussi à Paris, souligne Florine Gaspard. Il me reste normalement trois compétitions avant les Jeux : le Mare Nostrum à Canet-en-Roussillon (25-26 mai) et à Monaco (1er et 2 juin), puis les championnats de France (16-21 juin) où j’ambitionne de signer le temps de qualification.”
À un mois des Jeux, je préfère être avec mon coach en France que d’aller à l’Euro.
On l’a compris : on ne verra pas l’élève de Franck Esposito aux championnats d’Europe de Belgrade. “Mon coach va rester en France et, à un mois des Jeux, je préfère être avec lui plutôt que d’aller à l’Euro, ne pas pouvoir le contacter, devoir faire des bilans toute seule et risquer de me planter. En étant avec lui, au moins je suis sûre que je ferai le programme que j’ai envie de faire.”
À la fin de cette semaine, Florine Gaspard prendra la direction de Belek, en Turquie, avec son groupe d’entraînement du CNM. Elle y retournera lors de sa préparation finale avec l’équipe de Belgique.
Le 50m crawl est une épreuve encore nouvelle pour moi.
“On entre dans la dernière ligne droite pour les Jeux, on a beaucoup discuté ces derniers jours et le planning est clair. On a remarqué des erreurs, des choses qui fonctionnent moins bien, cela va me permettre de m’améliorer jusqu’aux JO. Surtout sur le 50m crawl, une épreuve encore nouvelle pour moi. Comme je suis qualifiée pour les Jeux, il faut que je la nage bien ! Et même pour les relais en Belgique, je pense que ça peut être une bonne chose.”
Elle continuera à combiner brasse et crawl, mais Florine Gaspard devrait aussi monter sur 200m.
“Tout le monde me dit que je peux être une bonne nageuse de 200m mais c’est une distance qui me fait peur ! L’année prochaine, ce sera la saison idéale pour essayer de nouvelles choses…”